Les Chants des Bardes de la Tour d'Ivoire

Je ne sais pas si c'est un délire mais bon je replace là encore un ancien fil de discussion qui me tient à coeur. Et comme toute chose, je n'ai pas envie que ça se perde. A votre bon coeur, messieurs, dames...

Durant mes rares incursions dans les forteresses qui gardent le cœur des reines et des rois qui ont croisé ma route, j'ai employé des images pour faire passer mon message. Ces paroles, avec à peine plus de prétention que la personne les ayant écrites, m'ont permis d’avoir le droit et la responsabilité des clés de la salle au trésor de ces solides bâtisses.

Ayant de la peine en pensant que cela restera de vains mots, j’aimerai revaloriser ici tous ceux que je pourrai retrouver dans les caisses et boîtes à souvenirs que je trimballe toujours avec moi ; voire aussi, celles que je gardais délibérément scellées. J’y apporterai également quelques-uns des joyaux que ces souveraines personnes m’ont naturellement offerts.

N’oublions pas que chaque chose a une valeur potentielle énorme. Gigantesque ! Gargantuesque ! Mieux. Eternelle ! Un caillou dont l’apparence peut paraître commune peut avoir une portée sentimentale une infinité de fois plus importante que la pierre précieuse la plus scintillante qui soit. Un bout de papier avec ces quelques mots qui atteignent directement le cœur dépasse largement un roman de milles pages écrites dans le style le plus pur. Nous pouvons apprécier les belles choses, mais nous ne pouvons pas nous passer de l’essentiel.

« Les milles feux des ors et brillants sont là comme subterfuge aux voleurs. Celui qui arrivera à ne pas en être aveugle, celui là seul arrivera à trouver ce que j’ai de plus précieux. »

Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de descendre de ma Tour d’Ivoire et d’en ouvrir les portes et de laisser le monde regarder l’intérieur de mon domaine. J’encourage tout un chacun d’en faire tout autant.

Avec toute l’amabilité et l’amour qu’il me fut donné, avec toute la sympathie et le respect que je reconnais et avec la joie et la force que j’ai récoltées, je nous reproduis mes premiers traits en espérant que cela sera divertissant et nous fera un peu penser autrement. Je n’en attends aucun commentaire car ceci est la simple reproduction de mes paroles – corrigées des fautes d’orthographe ou de grammaire, vu qu’elles ont été écrites dans le feu de l’action. Elles ne sont pas là pour nous guider ou nous montrer la vérité. Non, elles sont là pour le simple fait d’exister. Avec leur défaut et leur charme – les miens en définitive.

Mes ci derniers mots iront à mes aimés monarques. En ce moment où je suis un individu quelconque fondu dans la masse, je profite de mon soit disant anonymat pour leur dire : « Merci d’avoir été et d'être là ! Merci de votre amour, tendresse et toutes les bonnes choses que vous m’avez si obligeamment offert ! Je vous ai promis d’en faire le meilleur usage tout en restant moi-même et c’est ce que je compte faire ; j’espère que vous ne m’en voudrez jamais d’en avoir partagé une partie. Je vous aime ! Et ce ne sont pas des paroles d’adieu mais un autre "Bonjour !". J’ai repris ma lame lyrique et elle chantera pour notre liberté. J’ai ressorti mon sentimental pavois et il vibrera parmi les tourments de la vie. Mais j’ai également gardé ma généreuse harpe pour le moment de calme où la joie primera. De Mercenaire, je suis devenu Barde ; de Barde je deviens Palladin. D’un Marche-Sans-Fin, je suis devenu un Trop-De-Voies ; d’un Trop-De-Voies, je suis devenu un Seul-Chemin… en route pour la maison. »

« Une larme pour chaque peine, un sourire pour chaque joie. Le cœur battant, les yeux alertes. J’attends, tête découverte qu’un certain toi m’ôte mes chaînes. »

Finalement, mon destin est peut-être de nous divertir. N’est-ce pas, Noisette ? Very Happy En tout cas, il n’est certainement pas de nous oublier !

Maintenant, entamons le florilège autour d’une table pour un frugal repas complémenté de divins rafraîchissements suivis d’une musique, entraînant nos pas dans une danse nous ramenant dans un bien être si commun ! Amusons nous ! Détendons nous ! Divertissons nous !

Tavernier ! Pizza Quattro Fromaggi et un demi de rouge, pour moi !

« La vie c'est une paire de chaussure. On peut soit prendre celle qui nous plaît le mieux, voire celle qui est la plus provocante, voire celle qui est la plus recherchée. Mais avant tout il faut prendre celle qui sied à nos pieds. Car si nous avons une paire trop petite, nous ne pourrons plus les mettre. Et si, nous arrivons à les chausser, elle nous ferait tellement mal que nous serions obligé de les retirer, de marcher pieds nus jusqu'à trouver une nouvelle paire et, de ce fait, de subir tous les dégâts que la route peut nous imposer. Si, par ailleurs, les chaussures sont trop grandes, nous flotterions dedans, nous ne serions pas à l'aise; elles nous empêcheraient même de ne plus savoir avancer si elles sont trop énormes. Faire sa vie, c'est comme prendre une paire de souliers. Il faut toujours prendre celles qui siéent à nos pieds. »

A ma "grande sœur", Tricia.

« Au début, j'avais donnémon coeur.
Un simple cadeau de gosse.
Un doux baisser pour une mère toute de douceur.
Un chaleureux câlin au père protecteur.
Un regard brillant au grand frère incroyable
Un rire simplement au deuxième honorable.

Je grandis. Et j'offris mon bonheur.
Un joli caillou sans bosses.
Une amitié dure comme fer à un jeune homme loyal
Un amour insensé à une demoiselle en cristal
Une foi sans remords en un concept de vie
Une main ferme et sûre pour le reste des amis.

Les années passèrent et j'eus pris comme labeur
De fabriquer un carrosse.
Une véhicule qui emmènerait tous mes proches
Une sorte d'arche de Noé remplies de sacoches
Avec tous nos souvenirs engrangé à l'intérieur
Qui n'ont de place nulle part d'autre, d'ailleurs

Mais l'hiver s'en vint, ainsi que ses malheurs.
Et le monde devint une fosse.
Des instants plaisants, il ne restait qu'un pâle souvenir
Comme de faibles rayons de miel incrustés dans la cire.
Et à ce moment là, mon vaisseau d'or ne fut plus
Qu'un amas de débris et de bois vermoulu.

J'ai longtemps douté, j'ai même eu peur
Qu'il n'y ait que fin atroce.
Ors, malgré tout ma mélancolie, vous qui m'entourez
A chaque instant d'abandon vous m'avez relevé.
Pour un souffle de désespoir, une parole de réconfort
Grâce à vous, ce soir, je me sens bien plus fort.

C'est pourquoi, en ces anonymes heures
Je vous propose une noce.
Rien qu'entre vous et moi, entre la vie et la joie.
Un lien à jamais présent, un acte de foi
En un soleil radieux, en un chant entraînant
En une danse folle, un festin des plus enivrant.

Je vous ramène la graine de mon bonheur
Ôté de sa vielle cosse.
Je l'ai planté à la vue de tous dans notre jardin commun
Et je n'oublie pas de l'arroser chaque matin
De mes rires, des mes chants, de ma vitalité
De ma folie, de ma force et de ma sincérité.

Ce matin, j'ai eu droit à une fleur
Sans même un négoce.
Je la montre à tous ceux qui viennent à la maison
Car aujourd'hui, je ne vois plus aucune raison
De garder tout ça pour moi, de maintenir un voile
Sur ce qui fait ce que je suis, de ma propre étoile

Que maintenant s'amène cette peur
De ce néant féroce.
Je regarderai le front droit et le regard certain
Je me tiendrai fixe sur mes jambes, en tendant les mains
Et je lui dirais que je ne crains rien car j'ai contemplé
L'amour et la simplicité des gosses qui m'ont accompagnés. »

Inspiration après parcours du carnet public de dame Alexane
Merci à vous, lyrique et onirique servante de la Rime Délicate
Veuillez acceptez toute ma sympathie

« J'aimerai croiser un jour ton regard
voir s'y réfléter l'étincelle de mes yeux
voir abonder l’éclat d’argent des tiens
et en intensifier la lumière
jusqu'à nous en aveugler totalement
et nous forcer à nous rapprocher.

Tout près maintenant! ton parfum épars,
ces effluves qui me cernent à ton lieu,
qui maintiennent mes troubles au loin
impossible de m'en défaire
j'en perd pied, et glisse lentement
je touche sol, mais je vais me relever.

Vaincre cette chaude montagne charnelle
de mes mains indécises et malhabiles
Effleurer les sentiers creusés de ton corps
Et en contourner les douces circonvolutions.
Enfin debout, mon buste serré contre le tien
Ta chaleur m'embrasse et fond mes sensations.

Mes mains brûlées par la fournaise cet autel
Ressemblent à celles des être d’argile.
Seules mes lèvres peuvent encore
Imprimer l’audace de mes pulsions.
Et telle l’aigle envers le chétif lapin
Mon désir m’arrache mes dernières raisons.

Et malgré la cécité qui m’échoit
Le silence profond qui m’entourent
Le manque de saveur et de goût
La profond peine de ne plus rien toucher
Et la rage de ne pouvoir l’exprimer
Quelque chose en moi frémit.

Serait-ce ton amour que, moi,
détroussé de tous mes atours,
j’en devienne quasi fou ?
Oui, c’est celui là même que j’aimerais
Au plus profond de moi choyer
Et pour lequel j’ai vécu jusqu’ici. »

« J'ai rencontré une rose. C'était un soir comme un autre. Aucun signe avant-coureur d'un quelconque changement. Mon frère m'avait appris à parler aux fleurs alors j'entamai la discussion. Il se trouva qu'elle avait subit des tempêtes et des coups gels tellement rudes. Elle m'a dit que la sève ne coulait plus dans ses feuilles et que ses pétales se fânaient. Je lui ai répondu que sa vitalité ne s'en allait pas de sa faute mais que les terres autours d'elle avait subit tellement de tourments et la matière nécessaire à son épanouissement ne s'y trouvait plus. Alors, j'ai pris la décision de la déterrer en faisant le plus grand soin de ses racines même si je n'y suis peut-être pas arrivé. Et je lui ai dit, voici un espace que les éléments ont en partie épagner. Je retourne la terre le plus souvent possible et j'essaie de ne jamais oublier de la protéger du froid. Repose toi ici ma jolie, lui ai-je encore rassurer. Prends le temps qu'il faut pour reprendre tes couleurs et tes forces. Ce jardin n'a que le vert paisible du gazon et le brun fort agréable des arbres qui y poussent. Je suis heureux que tu viennes égayer cet endroit où je viens me reposer quand la vie m'épuise. Si tu veux j'ai mon jardin. Il est moins tranquille et plus rude que celui-ci, je n'y trouve pas la paix intérieure et mon labeur s'y retrouve, mais c'est mon jardin. Veux-tu le voir un de ces jours? Lui ai-je proposé. Elle me répondit oui qu'elle y ajouterai ses plus beaux parfums et le plus beau spectre de couleur. Et, depuis, aujourd'hui il ne se passe pas un jour où je ne m'active pas à remettre de l'ordre dans mon terre-plein pour enfin accueillir cette rose. J'attends vivement le jour où enfin elle fera partie de ce coin paisible que je me construit. »

« C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste de l'humanité à la température normale. Lorsque la jeunesse se refroidit, le reste de l'humanité claque des dents. »

Douce Marie
T'aurais-je connu plus tôt, je t'aurais fait la cour et épousé
J'espère que tu te maintiens toujours à bonne température

« Illusion d'espoir
Dans un monde cruel
Vision d'un soir
Les morts viennent à l'appel

Dans mes moments d'errance
Ces gens remplis d'espérance
Ne sont que des ombres
Dans un univers sombre

Ces corps sans visage
Se mêlent au paysage
Parsemés par les vents

Ils ne vivent qu'au Présent
Il Pardonnent au Passé
De les avoir blessés

Illusion de Bonheur?
Vision d'horreur! »


Ô toi, mon frère d'âme, pourquoi toujours cette tristesse?


Personne ne pourrait nous arrêter car personne ne peut nous prendre le Coeur pour la simple et bonne raison qu'il est partagé par tous. Le voleur n'en aura qu'une infime partie. Et encore, pauvre esseulé qu'il est, pour combien de temps?

« Petit rêveur
A l'instinct ravageur.
Petit rêveur
Calme tes ardeurs.

Tu vis dans ton monde
Pour échapper au mensonge.
Tu vis dans Ton monde
Pour que disparaissent ces songes.

Tu pars en voyage
Vers d'autres rivages.
Tu pars sans bagages
Ce n'est qu'un passage.

Mais quand revient la réalité
Je comprends que tu te sentes mutilé
Par ces images
Qui ne sont pas des mirages.

Tu essayes de les éviter
Mais elles sont là, à ta portée
Elles se reflètent à tes yeux
Comme une forêt en feu

Ces larmes qui scintillent
Sont en permanence sur tes pupilles.

Petit rêveur
A l'instant voyageur.
Petit rêveur
Bats toi pour une monde meilleur. »


Milles mercis pour ces mots, M'pouille!

Pour moi, mile mots
Pour toi, autant de notes.
Quand ta pensée parlait
Ma guitare t'écoutait.


Tu me manques!

« Tu trouves que "aimer" ce n'est pas assez? Ce verbe que tant d'âmes ont cherché une définition, ce mot à lui seul résumant la vie et l'espoir de toute chose, ce terme dont le dictionnaire entier ne pourrait donner toute la splendeur... Et celà n'est pas suffisant, pour toi! »


Combien de fois dois-je perdre l'Amour?

« Vider son sac, ça fait du bien. Critiquer l'homme, littéraire, rien que pour ce rendre compte de sa place, de ce qu'on est et ce qu'on est obligé d'être.

Liberté! Liberté. Ils criaient Liberté, liberté! Ils nous l'ont donnée. Ils nous l'ont volée. Lui peut la reprendre. Lui peut nous la rendre.

Quel âge avons-nous? Depuis combien de temps partons-nous? Nous sommes bossus. Bossus d'histoires, de légendes. Bossus d'une vie sans blanc. Blanc, comme aurait pu être l'océan. Blanc comme pourrait être l'argent. Transparents comme le sont trop souvent les enfants. Enfants que nous sommes. Somme toute, nous ne serons jamais grand. Car il est tout puissant! Le Dieu. Et quel Dieu! Un adulte... Lui est adulte. Lui est enfant. Qu'est-ce qu'un adulte? Qu'est-ce qu'un enfant?

Lui est océan, celui qui porte la vie. Porter la vie et n'être que l'homme. Le sang nous nous a saoulé. La vie ne nous a pas soulevé. L'Amour ne nous a porté.

Mais l'amitié nous a soulevé. Nous a affirmé. Et la vie nous a assemblés, nous a soulevés vers notre réalité, vers notre éternité, vers notre prospérité, vers notre Amitié! »

Merci à toi, Rom', Poussière d'Etoile, mon alter ego
Un jour, on y retourna.

(PS: repris mot pour mots mais avec un peu moins de fautes)

Par un simple matin d'été, je me suis évadé en pensant aux terres grises qui sont le panorama de ma vie. Tout de lignes aussi droites qu'est la pensée fugace d'un avenir défini, les tours des hommes emplissent ma vue. De moites et mornes nuages populent les ternes fenêtres à travers lesquelles mon regard se pose sur les cent infortunes que cette approximation de destinée m'octroye.

Un jour que le ciel s'assombrit, je décidai de le rencontrer et de lui pointer haut et fier le visage empourpré de colère et la veine saillante de volonté. Et de dire que l'homme que je suis ne s'arrêtera jamais de combattre les multiples obstacles jonchant les sentiers cahoteux que j'ai emprunté. Milles vies se sont écoulés, cent ans passés mais encore jamais je n'ai rencontré de plus étonnante contraintes. Mais, malgré tout, ma foi inextinguible, dénuée de toute raison, assuré par mon coeur indéfectible, je poursuit ma route.

L'âme remplit de peine, le yeux encore larmoyant, je marche avec effort à travers les pires moments. Tout de doute est ma voie, tout d'incertitude mon but mais ma raison ne laisse pas place au désespoir. Ma force morale est telle que les obstacles qui joncheront ma route ne seront qu'un surcroît d'effort; rien de plus qu'un souffle supplémentaire à donner.

Néanmoins, j'aimerai que, toi, mon complément, ma motivation, toi qui seul peut m'en découdre, reste auprès de moi. Peu importe nos destins respectifs, peu importe la finalité de nos égos; j'aimerai que toi et toi seul puisse me dire que la liesse est de nouveau en mon être.

J'ai attendu un temps horiblement long, une solitude si profonde. Seul toi a pu me donner l'envie et le courage de donner au-delà de ce que je m'attendais à faire.

Par toi, je vis, ami, amie, amour, amant. Par toi je respire. Ne laissons pas le trouble juger de nos propres tourments. Donnons à la raison la pensée du coeur. Rendons au gris toutes ses couleurs. Prends moi et donne moi! J'accepte l'inattendu aussi bien que le prévisible. J'attends le don ainsi que la prise. Partage avec moi et je te donnerai tout ce que j'ai. Echange ton rire contre ma joie de vivre. Echange tes espoirs contre mes désirs. Propose moi un avenir et je te donnerai un présent. Donne moi et prends moi!

Aussi longtemps qu'il soit, mon coeur ne suspendra son rythme. Et si jamais la mort m'échoies, j'aurai eu le plaisir et le bonheur d'avoir partagé avec toi tout ce que le temps a bien voulu de céder. Je suis fier d'avoir parcouru ne fut-ce qu'un temps toutes ces joies et ces bonheurs que seul ceux qui ont les yeux et l'esprit ouvert, ceux qui peuvent dire je t'aime tel que tu es puissent reconnaître.

Ami, amie, amour, amant. Tout ça ne sont que des mots. Car si l'occasion s'annoncait, je te prendrai dans mes bras pour te montrer Ô combien je suis fier d'être une partie de toi. Sans toi, je ne suis plus grand chose et je ne le sais que trop bien. Ami, amie, amour, amant je serai là jusqu'au dernier pas de danse, jusqu'à la dernière note, jusqu'à notre dernier souffle. Offre moi cette nouvelle valse.

Mouhahahhaha !

Pali palo le roi du flood

effectivement, roi du flood mais excellent conteur... Oh pali, merci Pali... et oui ça aurait dommage de perdre... tout ça! je n'ai pas fini de tout lire, tu nous as envoyé une tartine, mais soi sur que lorsque j'aurai tout lu, tu auras droit à tout mes mots d'amour...


Voila, ça avance...et...
Merci à toi, Merci, c'est excellent, vraiment. Ca me traverse le coeur. j'aimerai en dire plus mais les larmes parlent d'elles mêmes...
à toi cher pali, je n'ai pas le courage de faire plus long... trop de sensations, d'electrons... en bourgeons...

Noble Menestrel...
Je reste sans voix... mais je me lève et j'applaudis !
Entre les mailles de vos maux et le fil de l'haleine, nous nous préparons de bien douces soirées d'hiver dans le grand château de la Forêt qui s'éveille...

Mais t'as pas soif là ?

Rien ne m'empêche de boire en contant, la main libre pour entonner une gamme myxolidienne accompagné d'un double corps éolien pour donner la mesure au pas du serveur qui va m'ammener ces foutus bières que j'ai commandé il y a déjà une heure!!!!!!!!

Père castor raconte nous une histoire !
Père castor ! Raconte nous deux histoires !
Père castor ! Père castor ! Met tes lunettes et lit nous tout !

Twitwi tu a était détroné !

Contes d'un vieux loup

Le fourreau d'Akmach

Trente cinq ans! Trente cinq années à parcourir les étendues entre Maar et Soleha. Et dans le même temps, avoir eu la joie de voir les fabuleuses montagnes d'Echhi Ita, tellement imposantes qu'on s'imagine un de nos satellites s'en être venu s'éclater sur ce sol graveleux. Toutes ces années à sillonner les mers de Tket dont l'humeur change tout autant que celle d'une épouse: calme plénitude à un moment et angoissante peur à un autre. Et hélas! Trente cinq étés pour avoir vu la décadence et le déclin de mon peuple: les Gotasomahe Tolika Niaü, ceux dont la voix se répercute à l'infini.

Ma tribu, les Toli Somahe Quin, les hommes qui parlent jour et nuit, est un groupe de personnages simples et tolérants envers les autres clans. Nous vivons généralement en sédentaires. Nous sommes pour la plupart marchands, artisans ou hommes de spectacle; nous aimons donc les professions où l'usage de la parole vient bien avant celle du poing. Ou, nous aimions, devrais-je dire.

Il y a deux mille trois cent ans de ça, nous vivions dans un simple village, petit et sobre; comptant à peine plus de trois cent personnes. Et aujourd'hui, nous demeurons dans une ville de plus de sept cent mille âmes, étendue sur une immense surface. Tellement étendues que nos plus grands axes peuvent accueillir un défilé de huit mille têtes de long pour une centaine de large sans qu'il n'y ai la moindre courbure. On pourrait également dire que l'empyrée de notre métropole atteint les cieux. Les tours érigées telles les lances d'une armée de mille titans pointées vers la voûte céleste comme pour avertir les dieux que nous sommes prêts à sauvegarder notre destinée. Nous sommes fiers de notre culture. Trop fiers, même.

Quand Otam parlait, Otam se faisait entendre. Etait-ce par les bonnes oreilles? Je ne serai pas capable de le dire. Nous l'écoutions nous parler du nouvel élan, du nouvel essor, de la nouvelle gloire. Nous pensions sa langue honnête et brave. Fut-ce le cas? S'est-il lui-même trompé? Ou a-t-il été pris dans les filets d'un conclave de pêcheurs en haute mer élisant la plus grosse prise comme trophée à montrer au reste de la tribu? Peu importe, Otam parlait et nous l'écoutions. Nous l'avons suivi. Nous l'avons accompagné.

Aujourd'hui, la terre qui s'étend autour de nous est triste. Le coeur même de la ville est rongé par la pauvreté des sentiments. Plus aucun émois, plus aucune mélodie rythmée et entraînante. L'Auguste a cédé la place à son pâle partenaire; plus de nez rouge, plus de costumes en arc-en-ciel. Il ne reste plus que sombres mines, maigres pensées et, surtout, une volonté sourde aux changements. On aurait pu croire que cela aurait changé; qu'une nouvelle voix se serait fait entendre. Mais soit les jeunes graines du renouveau ne trouvèrent écho à leur paroles parmi la majorité et se confondaient ensuite dans la masse; soit ils s'en allèrent pour découvrir d'autres horizons et tenter de ramener un nouveau succès, une nouvelle médaille. Tout comme je fis.

Je m'appelle Sicno Teh Nat. Voici mon combat. Voici mon histoire.

Maître Aultern, Seigneur du petit royaume de Téolyau, Prince d'Arumo, un jour, prédit son déclin. Il vit ses forces lui manquer à l'aube d'un lendemain de tempête par delà soixantes solstices. Ses songes lui montrèrent sa propre mort.

Dès lors, il tenta de mettre tout en oeuvre pour éviter ce funeste destin. Voyant que ce combat fut vain et que le moment de céder sa vie approchait à grandes enjambées, il sombra dans la plus profonde mélancolie. Il compara son noble sang à une mixture abjecte drainant le néant. Il renonça à la gérance de son fief à la faveur de son valet de chambre. Et il s'en alla parcourir ses terres le cou courbé, les bras ballants.

Tel un mort au domaine des vivants. Il alla jusqu'à l'extrême ouest, infléchissant ses pas vers le nord en redescendant ensuite vers l'est et boucler sur le sud pour s'en revenir au centre de sa nation. Ce ne fut qu'au balbutiement de la journée, alors que les fenêtres ne reluisent plus de la lueur des lumières que, lui le Peiné, l'Abattu, le Découragé, le Mort en sursis retourna ainsi à sa demeure.

Cependant, une chose qu'il n'aurait jamais imaginé le surprena. Son chief lieu était intacte. Les murs des maisons, les rues, tout était identiques à ses souvenirs. Lui qui croyait que son périple allait engendrer une autre réalité, il a été déconcerté. Il continua tout de même son chemin jusqu'à sa propre enceinte et decouvrit également que rien n'avait changé. La table de banquet était toujours à la même place. Le même tableau au même endroit. Le sofa de lecture toujours intacte comme préservé du temps. Le prince en fut déféré. Il monta jusqu'à ses appartements. Là aussi, la même inertie. Et pourtant. Oui, pourtant. Il n'y avait pas de poussière. Ce n'était pas un lieu abandonné. Non, quelqu'un en a pris soin.

Curieux, il décida donc d'investir son office. A sa surprise, il y trouva son régent, Niorma, accomplissant les tâches administratives coutumières. Un soupçon de chagrin lui prit le coeur un instant; il aurait bien aimé que le gouverneur soit toujours lui. Comme si le temps avait fait le même cycle que son voyage et le ramenait au passé. Il contempla donc son rival à son travail. Lorsque ce dernier releva la tête et qu'il reconnu son invité inattendu, Aultern reçu un autre choc en l'entendant se faire appeler Prince, de s'entendre dire que son acolyte était heureux de le revoir, de savoir qu'il sétait occupé des obligations de la fonction tout comme lui et proposer de reprendre la patrie en main. Attéré, effrayé par la situation, le monarque sorti de la batisse. Etonné, abasourdi.

Le coq chanta et les foyers commencèrent à s'activer. Le peuple commença à sortir et à vaquer à leurs occupations quotidiennes. Que ne fut pas la surprise du prince en voyant que les gens ne le dévisagèrent pas, qu'ils lui firent montre du respect d'antant. Que les coups bâtons, les injures et les menaces ne furent que de viles chimères. Qu'ils l'appelèrent toujours "Majesté" ou "Votre Seigneurie". Il en était ivre d'interrogation, titubant devant autant d'imprévu aussi surprenant. Il avait envie de rire et de danser.

Il retourna donc à son bureau. Il contempla à nouveau son régent. Le pris quasi de force par le bras et l'amena sur la place publique. Il demanda à un gosse d'aller chercher Civnent, le notaire réputé pour sa droiture à qui il demanda, après avoir rassembler la population, de consigner ses paroles.

«
Mes chères et chers compatriotes. Je vous ai fait réunir aujourd'hui, jour même de mon retour pour vous dire ceci.

Par peur de la mort, je vous ai laissé à l'abandon. J'ai renié les liens qui vous unissaient à moi. J'ai pris le chemin pavé de terres glaises et de pluies incessantes. Durant mes voyages, je n'avais même pas relevé la tête. Et ce n'est qu'en ce matin même que ce qui du m'être révéle s'est fait connaître.

A ma grande surprise, j'ai constaté que rien n'avait changé. Là où je pensais trouver désolation, il y a une vie. Je l'avoue, j'ai été un peu peiné. Mais ensuite, j'ai compris.

Vous n'avez pas abandonné espoir. Vous ne vous êtes pas dit que la force d'un pays ne tient que dans un seul homme et vous avez continué à défendre votre vie. Je vous applaudis.

De plus et malgré ma capitulation, vous m'avez encore fait montre de respect. Je vous en suis reconnaissant.

Ca me paraît, à mon esprit pour l'instant embrumé d'une liesse ancestrale, tel un pardon. Je vous en remercie.

Niorma, ici présent, s'est fort bien occupé des tâches administratives et diplomatiques de notre nation. Je lui suis redevable.

Comme vous le savez tous, je n'ai pas de femme et, donc, aucune descendance. Certes, c'est dommage. Et vous connaissez tous mon destin qui arrivera dans peu de temps. Je n'ose donc pas avoir un enfant et laisser seul ma compagne s'en occuper. J'y renonce.

Cependant, ce matin même, j'ai vu mon fils. Oui, j'ai un fils! Un fils spirituel. Niorma. Approche-toi, s'il-te-plaît! Voici mon fils! Celui qui a prouvé qu'il pouvait gérer notre patrie et la maintenir. Mais ce n'est pas tout, j'ai découvert des cousins, des cousines, des neveux, des nièces, des amis. Vous tous ici m'avez donné ce que je m'étais interdit de recevoir: une renaissance. Vous tous m'avez montré que la chose qui importe, c'est la vie. Qu'une tâche ne s'effectue pas par un seul individu mais qu'elle peut passer par plusieurs génération. Que ce n'est pas le sang qui fait avancer les êtres mais l'esprit.

C'est pourquoi, je veux que vous sachiez que j'abdique de ma fonction de monarque au profi de mon fils, Niorma. Je ne serai plus votre souverain mais un membre quelconque de notre communauté.

Je tenais à ce que vous le sachiez.



Dites moi, votre Seigneurie. Les caisses de l'état sont-elles suffisament approvisionnées pour organiser un festin en ce jour heureux?
»

Dès lors, Aultern, commun parmi les commun passa ses jours au labeur quotidien, en passant les soirée à chanter, danser et rigoler jusqu'à l'heure de sa mort. Comme la fatum l'avait prédit. A un détail près. Les révélations montrait le Prince apeuré face à la mort. Mais c'est avec une sérénité et un certain détachement qu'il l'accueillit. Et sur sa tombe, il fit inscrire:

« Sois triste que ce soit moi qui git ici. Sois heureux que ce ne soit pas toi. »